Témoignages
Trois types de témoignages sont présentés : des récits de réfugiés, des parcours d'insertion vus du côté des professionnels et des initiatives racontées par les personnes qui les mettent en oeuvre. Ils montrent qu'une intégration professionnelle réussie demande l'implication conjointe de plusieurs acteurs. Ils sont accessibles soit directement soit par mots clés.
Le projet Tenda
Anna aide les réfugiés à trouver un emploi. Elle explique leur méthode pour les impliquer activement dans la formation préparatoire au travail et comment surmonter les obstacles : "85 % des participants ont faible niveau de formation avec un usage limité de l’informatique. Comme leur objectif premier est de trouver un emploi, ils perçoivent la formation comme moins importante. Ils ne sont pas non plus motivés à apprendre à utiliser un ordinateur (ils font presque tout avec un smartphone), ce qui peut être un problème sur le lieu de travail et beaucoup ne sont pas conscients de l’importance d’apprendre l’italien. Des méthodes actives sont utilisées. Les parcours d’orientation combinent des périodes de stage en entreprise, des réunions collectives, des entretiens individuels et une assistance personnalisée pour la préparation du CV.
Les réunions collectives sont un mélange d’apprentissage par l’action, avec des simulations, des jeux de rôle et des discussions où les formateurs utilisent le théâtre social. L’accent est mis sur les études de cas, le décodage du langage des offres d’emploi et les aspects culturels de la vie professionnelle, parfois difficilement compréhensibles. Certains ne sont pas à l’aise de dire non à leur chef ou pour dire qu’ils n’ont pas compris : le jeu de saynètes est un bon outil pour aborder ces thèmes. Le CV est généralement perçu comme quelque chose de peu important ; même lorsqu’ils en ont un excellent, ils ne le montrent pas pendant l’entretien.
Les rencontres sont nécessaires pour explorer les besoins, les attentes, les craintes, les doutes, pour rédiger un CV efficace et construire une relation de confiance. Pendant le stage, des réunions collectives sont organisées pour partager les expériences et les problèmes rencontrés. La clé du succès est le processus de construction de la confiance, qui demande du temps, de l’écoute active et de l’empathie et il n’est pas surprenant que les migrants continuent à appeler leur conseiller, chef ou “maman” (si c’est une femme)."
