Témoignages

Trois types de témoignages sont présentés : des récits de réfugiés, des parcours d'insertion vus du côté des professionnels et des initiatives racontées par les personnes qui les mettent en oeuvre. Ils montrent qu'une intégration professionnelle réussie demande l'implication conjointe de plusieurs acteurs. Ils sont accessibles soit directement soit par mots clés.

 

Valider son diplôme tout en créant une entreprise

Patricia d’Equateur

Patricia est arrivée en Espagne en 1997 de l’Equateur, où elle avait obtenu un diplôme de premier cycle en administration des affaires. Jusqu’en 2011, lorsqu’elle a perdu son emploi, elle ne s’est pas souciée de la validation de ses connaissances antérieures, car elle n’a pas eu de difficultés à trouver un emploi en Espagne, mais toujours dans des fonctions non qualifiées.

De 2011 à 2017, ne trouvant pas d’emploi permanent à temps plein, elle a dû recourir à l’aide sociale.

Ensuite, elle a été transférée au service de l’emploi de Solidaridad Sin Fronteras. Elle a exposé son cas à l’assistante sociale, qui l’a guidée pour commencer le processus de validation de son diplôme, ce qui prend plus d’un an en Espagne. En même temps, elle a suivi pendant 6 mois une formation différente, pour améliorer ses compétences numériques et entrepreneuriales, au cours de laquelle elle a dû élaborer un business plan en attendant d’obtenir la validation.

Avec le soutien de Solidaridad Sin Fronteras, elle a obtenu une bourse pour financer son idée d’entreprise : un restaurant “arepas” à Alcorcón, une ville proche de Madrid.

Histoire personnelle
Formation complémentaire

Le rôle du parrainage

Khawla de Syrie

Khawla, 36 ans, est une Syrienne arrivée au Danemark en 2014. Comme beaucoup d’autres nouveaux Danois, elle a eu du mal à transférer ses expériences antérieures du système éducatif et du marché du travail syrien dans un contexte danois.

En Syrie, elle a obtenu un diplôme en droit correspondant à un baccalauréat aux normes danoises. Cependant, elle a rapidement commencé une formation professionnelle pour devenir assistante sociale. Elle s’est inscrite à un programme pour être mise en relation avec un parrain. Celui-ci a joué un rôle clé pour son avenir, car il a aidé Khawla à naviguer dans le système. Elle a réalisé qu’elle était intéressée par les mathématiques, et qu’elle avait envie de se former pour trouver un emploi dans ce domaine.

Son parrain l’a aidée à faire des recherches sur différentes industries au Danemark, et ils ont découvert qu’une formation en ingénierie lui conviendrait. De plus, c’est une industrie avec une pénurie de main-d’œuvre. Khawla suit actuellement un cours préparatoire et s’attend à être admise dans une école d’ingénieurs prochainement.

Histoire personnelle
Formation complémentaire
Tutorat

Adaptation aux besoins d’un migrant

Ana de Colombie

Ana, Colombienne de 40 ans vit en Espagne depuis six mois avec ses trois enfants. Elle est divorcée. Elle n’a pas demandé d’équivalence pour son diplôme d’études secondaires et elle ne mentionnait pas dans son CV son expérience de serveuse en Colombie. Très active et très motivée, elle a suivi plusieurs cours (cuisine et service).

Elle a très bien accepté les séances d’orientation, mais individuellement. Bien que sa conseillère ait identifié un manque de compétences numériques pour chercher un emploi, Ana n’est pas venue aux ateliers de groupe sur ce sujet. La motivation pour développer cette compétence a eu lieu lors de rencontres individuelles. Au début, c’est le professionnel qui faisait le travail à sa place : s’inscrire sur les sites d’offres d’emploi, postuler à des offres. De bons résultats l’ont amenée à s’intéresser aux compétences numériques et elle a commencé à être motivée pour en apprendre davantage.

L’intervention s’est adaptée aux besoins mais aussi à la volonté de la personne en comprenant qu’elle avait changé ses priorités et ses objectifs d’emploi : elle a accepté un travail de serveuse, ce qui au début ne l’intéressait pas du tout.

Histoire personnelle
Formation complémentaire
Auto-apprentissage